Nous estimons que la dette s’analyse d’abord de par ses origines. Les origines de la dette remontent aux origines du colonialisme. Ceux qui nous ont prêté de l’argent, ce sont ceux-là qui nous ont colonisés. Ce sont les mêmes qui géraient les États et les économies. Ce sont les colonisateurs qui endettaient l’Afrique auprès des bailleurs de fonds, leurs frères et cousins.
Nous étions étrangers à cette dette, nous ne pouvons donc pas la payer.
La dette, c’est encore les néocolonialistes ou les colonisateurs qui se sont transformés en assistants techniques.
En fait, nous devrions dire qui se sont transformés en assassins techniques. Et ce sont eux qui nous ont proposé des sources de financement, des bailleurs de fonds, un terme que l’on emploie chaque jour comme s’il y avait des hommes dont le bâillement suffisait à créer le développement chez d’autres.
Ces bailleurs de fonds nous ont été conseillés, recommandés. On nous a présenté des montages financiers alléchants, des dossiers.
Nous nous sommes endettés pour cinquante ans, soixante ans et même plus. C’est-à-dire que l’on nous a amenés à compromettre nos peuples pendant cinquante ans et plus.
Mais la dette, sous sa forme actuelle, contrôlée et dominée par l’impérialisme, est une reconquête savamment organisée, pour que l’Afrique, sa croissance et son développement obéissent à des paliers, à des normes qui nous sont totalement étrangères, faisant en sorte que chacun de nous devienne l’esclave financier.
Je crois que le mal que l’occupant nous a fait n’est pas encore guéri, voilà le fond du problème. L’aliénation culturelle finit par être partie intégrante de notre substance, de notre âme et quand on croit s’en être débarrassé on ne l’a pas encore fait complètement.
Souvent, le colonisé ressemble un peu, ou l’ex-colonisé lui-même, à cet esclave du XIXe siècle qui, libéré, va jusqu’au pas de la porte et puis revient à la maison, parce qu’il ne sait plus où aller.
𝗗𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗮 𝗽𝗲𝗿𝗱𝘂 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝗯𝗲𝗿𝘁é, 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗮 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗶𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗿é𝗳𝗹𝗲𝘅𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝘀𝘂𝗯𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗱𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗮 𝗮𝗽𝗽𝗿𝗶𝘀 à 𝗽𝗲𝗻𝘀𝗲𝗿 à 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗲𝗿𝘀 𝘀𝗼𝗻 𝗺𝗮î𝘁𝗿𝗲 (…)
𝗧𝗼𝘂𝘁𝗲𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗺’𝗮𝘃𝗲𝘇 𝗽𝗼𝘀é𝗲𝘀 𝗿𝗲𝘃𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲𝗻𝘁 à 𝘂𝗻𝗲 𝘀𝗲𝘂𝗹𝗲.
𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗲𝘀𝘁-𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗯𝗹𝗮𝗻𝗰𝘀 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮î𝘁𝗿𝗼𝗻𝘁-𝗶𝗹𝘀 ?
Parce que la vérité sonne blanche. Mais c’est dangereux ce que vous dites parce que, si réellement l’égalité intellectuelle est tangible, l’Afrique (et la diaspora africaine) devrait sur des thèmes controversés (tels que l’origine africaine de la première civilisation humaine), être capable d’accéder à sa vérité par sa propre investigation intellectuelle et se maintenir à cette vérité jusqu’à ce que l’humanité sache que l’Afrique ne sera plus frustrée, que les idéologues perdront leur temps, parce qu’ils auront rencontré des intelligences égales qui peuvent leur tenir tête sur le plan de la recherche de la vérité.
Mais vous êtes persuadé que pour qu’une vérité soit valable et objective, il faut qu’elle sonne blanche… » 𝗧𝗵𝗼𝗺𝗮𝘀 𝗦𝗮𝗻𝗸𝗮𝗿𝗮 🇧🇫❤✊🏿💪🏿.
@Aurelientache