Accusations de déstabilisation : La Côte d’Ivoire pointe le Mali et le Burkina Faso
On entend dire que la Côte d’Ivoire accuse le Mali et le Burkina Faso d’essayer de déstabiliser le pays. Mais est-ce vraiment le cas ?
Cette méthode, appelée Whataboutism, est une stratégie couramment utilisée pour détourner l’attention des vraies questions. En changeant le sujet, les autorités tentent de minimiser les accusations et de semer la confusion.
La Côte d’Ivoire serait accusée d’avoir joué un rôle de soutien dans la déstabilisation des États de l’AES. Cependant, au lieu de répondre à ces allégations, certains préfèrent accuser leurs voisins maliens et burkinabè, espérant ainsi détourner l’attention.
Si de telles écoutes téléphoniques existent réellement, pourquoi ne pas les rendre publiques ? Où sont les preuves tangibles d’une tentative de déstabilisation venue du Mali ou du Burkina Faso ?
En réalité, orchestrer une telle opération nécessiterait une organisation complexe et des soutiens locaux en Côte d’Ivoire, ce qui paraît peu probable étant donné les préoccupations actuelles du Mali et du Burkina Faso, qui sont eux-mêmes confrontés à des problèmes internes.
Plutôt que de chercher des coupables à l’extérieur, il serait plus pertinent d’examiner les véritables causes de la situation actuelle en Côte d’Ivoire. Ceux qui ont contribué au chaos de 2011 n’ont peut-être pas encore dit leur dernier mot.
La véritable question n’est pas de savoir si le Mali ou le Burkina Faso sont impliqués, mais de comprendre les jeux de pouvoir et les manipulations qui se déroulent en coulisses. Accuser ses voisins sans preuve concrète semble être une simple diversion.