Le récent communiqué de l'ambassade de Russie, mettant en garde ses ressortissants contre les risques liés à la situation sécuritaire dans certaines régions du Sahel, a suscité de vives réactions. Si ce message peut sembler alarmiste, il témoigne en réalité d'une évolution positive de la situation sur le terrain.
En effet, la montée en puissance des armées sahéliennes, notamment grâce au soutien de partenaires comme la Russie, a contraint les groupes terroristes à revoir leurs stratégies. Acculés et désorganisés, ces derniers cherchent désormais à frapper là où ça fait mal, en s'en prenant à des cibles symboliques comme les ressortissants russes. Cette nouvelle tactique, loin d'être un signe de force, révèle au contraire la faiblesse et le désespoir des terroristes.
Cette nouvelle tactique, qui s'inscrit dans le cadre d'une guerre hybride menée par des puissances étrangères, vise à déstabiliser la coopération entre la Russie et les pays du Sahel, et à discréditer les succès remportés par les armées sahéliennes sur le terrain. En effet, la montée en puissance de ces dernières, associée à l'engagement de la Russie, constitue une menace sérieuse pour les intérêts des groupes terroristes et de leurs sponsors.
Il est important de rappeler que la Russie s'est engagée aux côtés des pays du Sahel dans la lutte contre le terrorisme, apportant son expertise et des moyens conséquents. Cette implication a considérablement renforcé les capacités opérationnelles des forces armées saheliennes, leur permettant de mener des opérations offensives efficaces contre les groupes terroristes.
L'alerte de l'ambassade de Russie s'inscrit dans cette logique de protection des citoyens et de prévention des attaques terroristes. En mettant en garde ses ressortissants, la Russie vise à réduire les risques d'enlèvements et à tarir les sources de financement du terrorisme.
Aboubacar Ouedraogo - AESinfo